La première nuit fut assez froide, la couverture n’était pas de trop… A chaque arrêt du train je me réveille, tentant de comprendre où l’on est, si l’on change de train ou si l’on passe la frontière. Par souci de communication ou/et d’incompréhension, personne n’a l’air au courant de ce qui nous attend. Je guette.
Au petit matin, l’air se fait beaucoup plus chaud et nous annonce une journée d’une longueur interminable. Je n’ai pas forcément grand-chose à raconter à propos de ce voyage en train.
7h d’attente pour sortir du territoire russe, 2h pour rentrer en Mongolie, le bidon d’eau chaude (dont je ne me rappelle que très rarement le nom) fuyant, un manque d’eau fraîche, une rencontre avec Papi Singapour (plutôt cool ceci dit !)… Tout ceci, sous une chaleur assassinante, ne nous poussant qu’à l’ennui, même mon bouquin de Sylvain Tesson ne suffit pas à motiver mon esprit. Bref, vous l’aurez sûrement compris, j’ai senti cette journée passer minute par minute, voire même de temps en temps seconde par seconde.
Deux petits évènements comiques du jour :
- les mamies françaises du compartiment d’à côté (qui furent l’objet de pas mal d’écoutes indiscrètes de notre part !) essayaient, et c’est tout à leur honneur, de parler anglais avec un couple de Singapour… Voulant dire que un plat de leur pays avaient bon goût, l’une d’entre elle a sorti : « You have a good smell ! » en gros « Tu sens bon ! »… La madame de Singapour avait de quoi être flattée !
- nous ayant emprunté du sucre un jeune homme anglais, nous a proposé de goûter à des sortes de Mueslis de Russie. Céréales que l’on fait tremper dans l’eau chaude entre 8 à 10 minutes, et avec lesquelles on rajoute du sucre… Et normalement PAF ! Ca donne un goût bon ! Sauf que les notre étaient difficilement mangeables… Quelle gêne de le voir débouler dans notre compartiment «So ? What did you think ? » … Mmm… Eh bien, j’adore les Mueslis en général, mais ceux-là sont passés difficilement, j’ai eu un peu de mal à finir le verre, d’ailleurs je n’ai pas fini… Lui autant que moi était gêné de nous avoir infligé ça ! Ah oui, parce que je ne parle pas de Yayann, qui n’aime pas les mueslis en règle général !
Bref rien de très passionnant durant ce transit vers la Mongolie…
Mais quelle ne fut pas la bouffée d’air en nous réveillant le lendemain au milieu des collines mongoles…
Maïwylou